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42. Prendre soin de celles et ceux qui font l'hospitalité vive



À bord de l'Ocean Viking, juin 2024, Sébastien Thiéry

Personne ne prédit pour 2025 une éclaircie en matière d’accueil de celles et ceux qui cherchent refuge : du plus local des terrains où l’hospitalité se fait à bout de bras au plus global des territoires où les murs s’érigent à tour de bras, l’hostilité suit le chemin d’une consolidation. Non parce que c’est donc possible, mais parce que c’est nécessaire, nous mènerons à bien cette année l’instruction auprès de l’UNESCO visant à faire reconnaître les gestes de l’hospitalité vive au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Ce faisant, nous créerons les conditions d’un plan d’actions renouvelées au service de celles et ceux qui œuvrent en mer et sur les rivages, plan d’actions que nous présenterons au Palais de Chaillot à Paris au printemps, puis à Lampedusa à l’automne, dans le cadre de la Capitale culturelle italienne 2025. Et nous lancerons alors notamment la construction du Navire Avenir, bâtiment pionnier d’une flotte mondiale de navires de sauvetage et de soin.



La conception du Navire Avenir résulte d’un programme de recherche et de création développé depuis 2021 par rescapés, marins sauveteurs, soignants et un collectif comprenant notamment une cinquantaine d’écoles et de groupes de recherche d’Europe entière. Des questions de droit, de design textile, d’ingénierie, de cuisine, ou encore de graphisme ont été travaillées depuis avec le soutien d’une soixantaine d’institutions culturelles en France et en Italie. Certains projets concrets qui en résultent vont voir le jour dès cette année. Il en est ainsi d’une cuisine spécifique, conçue par une assemblée de cuisiniers en collaboration avec des nutritionnistes des Hôpitaux de Marseille : 720 conserves « Navire Avenir » seront au printemps livrées sur l’Ocean Viking de SOS Méditerranée en vue d’accompagner le riz servi aux rescapé.e.s. Il doit en aller ainsi également d’un programme de soin à l’adresse de celles et ceux qui font l’hospitalité : leurs gestes appellent non seulement des outils spécifiques, mais un soutien relevant d’un accompagnement en santé mentale qu’il nous faudra inscrire dans le plan de sauvegarde que nous remettrons à l’UNESCO.



Nous souhaitons donc rassembler celles et ceux qui le souhaitent pour mettre en commun nos savoirs et savoir-faire sur le sujet. À l’occasion de rencontres en ligne pour commencer, nous aimerions faire un premier état des lieux et des besoins, et partager ces questions :


- quels traumas spécifiques connaissent celles et ceux qui sauvent, soignent, hébergent, accompagnent, les personnes en exil ?

- quelles pratiques de soin spécifiques (psychologiques comme somatiques) les organisations développent-elles pour parer à ces traumas ?

- comment travailler collectivement ces sujets, quelle méthode d’enquête développer à l’interface des multiples organisations réunies ?

- quelles formes de rendez-vous mettre éventuellement en place à Marseille, en collaboration notamment avec l’Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, pour donner forme et corps à ce sujet ?

- quelles hypothèses de concrétisation nous proposer  : mutualisation de certaines pratiques, développements d’actions de formation, création de temps voire de lieux dédiés à certains soins, etc. ?



Une première rencontre aura lieu le mardi 14 janvier à midi.

Merci de nous informer par mail (contact@navireavenir.eu) de votre désir d'y prendre part.


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