Traduits en 13 langues, tels sont les tout premiers mots que lisent celles et ceux qui posent aujourd'hui un pied sur le pont de l'Ocean Viking de SOS Méditerranée. Ces mots s'affirment donc sur le seuil de l'Europe à l'adresse de ces futurs européens s'autorisant alors à rêver, de nouveau, à un avenir respirable.
Ces mots devraient être déployés sur toutes les frontières de l'Europe, à l'adresse de celles et ceux qui y cherchent refuge, tel le manifeste d'un continent politique dressé sur les ruines, la paix comme horizon, l'hospitalité vive comme doctrine.
Ces mots devraient être répétés à chacune et chacun, au préalable par exemple des rencontres et rendez-vous jalonnant la procédure de demande d'asile, comme nous le fîmes sur le pont de l'Ocean Viking il y a quelques jours, comprenant combien ces mots résonnaient et réchauffaient.
Ces mots devraient être scandés comme un programme, reprenant enfin, pour la rendre douce, la promesse de sécurité volée par celles et ceux qui prétendent l'assurer par des politiques de violence.
Ces mots seront inscrits en majuscule dans l'espace du tout premeir accueil du Navire Avenir, comme nous l'afficherons à l'automne à Luxembourg, au Lëtzebuerf City Musem et à la Cour de Justice de l'Union Européenne, dans l'espace de l'exposition "Babel heureuse" imaginée par Barbara Cassin.
images : Sébastien Thiéry, à bord de l'Ocean Viking, 11 et 12 juin 2024
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