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22. La réalité est une fiction qui a réussi (une carte de vœux pour 2024 sous la forme de 40 tweets non encore publiés)

Ce sont 40 tweets non encore publiés par leurs autrices et auteurs, que nous publions telle une spéculation, sinon par anticipation. Ce sont 40 tweets non encore « vrais », mais sans doute vraisemblables. Ce sont 40 tweets qu'il serait invraisemblable de ne pas voir publiés un jour par les concerné.e.s, tant celles et ceux dont on fait entendre la voix sont, vraisemblablement, non loin de pouvoir et vouloir faire entendre ce que nous n'entendons pas encore : qu'elles et ils soutiennent résolument la création du Navire Avenir. Ce sont 40 tweets en puissance, en souffrance, comme des vœux pour 2024, à réaliser en 2024 : une carte, en 40 volets, que nous voulons voir effectivement écrite, publiée, actée. Ce sont 40 écritures potentielles.

Ainsi se conçoivent bien des actions du PEROU, qui n'est pas le Pérou : en prenant le parti de l'écriture d'abord, de sa puissance performative ; en soignant l'art et de la manière de décrire ce à quoi nous tenons et ce qui nous fait tenir en vue que cela se consolide et s'amplifie ; en poursuivant cette ligne politique consistant à énoncer bien ce qui manque, en partant de ce qui dans l'existant l'esquisse, jusqu'à ce que cela vienne et ne manque plus ; en ne cessant de nous souvenir que la réalité est une fiction (toujours inspirée du réel) qui a réussi.

Il est bien d'autres manières de militer, largement éprouvées, que nous ne suivons plus, tant elles nous ont éprouvé.e.s, jusqu'à la maladie parfois. Comme déplorer bruyamment l'absence de tout ce qui n'est pas publié, acté, réalisé, et ruminer ce manque, et partager sur place publique la colère et l'indignation que cela n'advienne pas : autant de manières de collectivement nous accabler un peu davantage de ce qui n'a pas lieu, de noircir nos mots et nos humeurs, jusqu'à nous en rendre malades. Comme dénoncer tous les « vrais » tweets que l'on aimerait « faux », toutes les invraisemblables « vraies » politiques, la mâchoire serrée, l'attaque ad hominem déployée, l'invective répétée : autant de manières de ré-énoncer tout ce qui nous atterre, de donner davantage de place dans nos voix à tout ce qui asphyxie, jusqu'à nous en rendre malades. Comme user du sarcasme et de l'ironie, faire montre de notre remarquable intelligence en vue de clouer le bec au « profil » de l'autre bord, de faire taire le salaud d'en face, d'humilier comme si cela pouvait faire issue : voilà qui fait sans doute grandir la haute pensée que l'on a de soi, mais qui ne fait manifestement pas grandir les élans, gestes, actes, et navires ne cessant de manquer.


Alors depuis plus de 10 ans nous explorons d'autres voies : énoncer bien, en bonne et due forme, les discours non encore énoncés, les positions non encore prises, les alliances non encore avérées, les navires non encore construits, et tenter ainsi de nous approcher d'un pensable, d'un possible, d'un probable, et de nous donner ainsi un peu davantage de force, de celle qui nous manque encore, pour construire tout ce qu'il nous faut construire. C'est sur la crête que nous nous avançons avec le PEROU : non sur le versant du « tout ou rien », si tentant tant cela est flamboyant de prime abord, mais en prenant le parti des choses et du réel, d'où la splendeur doit surgir ; non en nous berçant de l'idée que nous remplacerons le morne paysage existant par celui éclatant que nous fantasmons, mais en dansant avec ce qui fait ce monde là, avec bienveillance, avec audace, avec joie, tant et si bien que des montagnes en viennent à être déplacées. Écrire ces tweets « non encore publiés », dessiner ce navire non encore advenu, prononcer son discours d'inauguration non encore tenu, c'est ne cesser de nous approcher de ce qu'il nous faut réaliser. C'est d'ores et déjà construire. Construisez le Navire Avenir avec nous, et ces 40 soutiens potentiels, en vous rendant sur la plateforme du chantier : www.navireavenir.eu

















































































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